Les Provencher

 

La belle-famille d’Anthoyne

Si nous sommes les descendants d’Anthoyne Cottenoir n’oublions pas que nous sommes également les descendants de Marguerite Provencher qui épousa notre ancêtre le 28 avril de l’année 1682.

Le jeune mariée avait alors 16 ans puisque le recensement effectué l’année précédente en Nouvelle-France mentionne qu’elle est alors âgée de 15 ans.

Marguerite fait partie d’une famille de six enfants issus du couple Sébastien Provencher – Marguerite Manchon habitant la région du Cap-de-la-Madeleine à proximité de Trois-Rivières. (Voir la carte ci-dessous)

Selon le site de l’Association des Provencher d’Amérique, Sébastien Provencher serait l’ancêtre de tous les Provencher d’Amérique du Nord. Il est arrivé à Québec en 1660 en tant qu’engagé sur un navire non identifié. Son lieu d’origine serait possiblement Pithiviers (dans le Loiret, France).
En 1661, Sébastien aurait été au service de Pierre Boucher de Trois-Rivières, en tant que fermier. En 1662, il obtient des Jésuites la concession d’une terre de 2 arpents de front par 40 de profondeur. (Source : site MesAieux.com)

Le 22 janvier 1663, il se marie au Cap-de-la-Madeleine à Marguerite Manchon. (Contrat de mariage – Louis Laurant – 22 janvier 1662. Archives de Trois-Rivières)

Le site de l’Association des Provencher fournit les informations suivantes sur leur descendance:

Madeleine. -Née fin 1663; m 15 novembre 1676 (contrat mariage not. Antoine Adhémard) à Aubin Maudous, fils de Michel Maudous et de Marie Arnaude. Décédée le 19 juin 1731 à Saint-Michel-de-Yamaska.

Marguerite.- Née vers 1665 (rec. 1667). Mariée le 28 avril 1682 à Cap-de-la-Madeleine (Contrat de mariage, not. Jean Cusson) à Anthoine Cottenoire de Villier, fils de François Cottenoir et de Marie Coffin. Décédée le 27 octobre 1739 à l’Île Dupas.

Louis.- Né vers 1668 (rec. 1681). Marié le 14 mai 1691 à Cap-de-la-Madeleine, à Simone Massé, fille de Jacques Massé et de Marie Catherine Guillet. Décédé le 27 novembre. 1725 à Cap-de-la-Madeleine. Issus : 10 enfants, 6 garçons et 4 filles.

Sébastien.- Né vers 1670 (rec. 1681). Marié le 22 août 1694 (ct. mariage not. Sévérin Ameau) à Marie-Anne Massé, fille de Jacques Massé et de Marie-Catherine Guillet. Décédé à Montréal le 17 février 1739. Issus : 9 enfants, 7 garçons et 2 filles.

Jean-François.- Né le 1er février 1674 à Cap-de-la-Madeleine. Marié le 15 novembre 1701 à Batiscan à Marguerite Moreau, fille de Jean Moreau et de Anne Guillet. Décédé le 2 février 1734 à Bécancour. Issus 10 enfants, 4 garçons et 6 filles.

Catherine.- Née le 23 avril 1678 à Cap-de-la-Madeleine. Mariée le 2 août 1702 (contrat Jean-Baptiste Pottier) à Louis Massé, fils de Jacques Massé et de Marie-Catherine Guillet.

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Au recensement de 1681, Sébastien Provencher est inscrit à titre de « cordier » et il déclare être âgé de 53 ans. Il serait donc né vraisemblablement en 1628. Par ailleurs, Marcel Trudel dans son « Catalogue des immigrants – 1632-1662 » écrit que Sébastien avait 26 ans à son arrivée en Nouvelle-France en 1660. Il serait donc né en 1634 selon lui.

À l’époque du recensement, le couple est établi sur sa terre depuis 19 ans. Il ont à leur service un domestique, Aubin, âgé de 33 ans. Le document fait également mention d’un fusil et de trois bêtes à cornes. Finalement le document précise que leur terre est de « 15 arpents en valeur ».

Marguerite Manchon décède en 1688.

Sébastien Provencher épouse en seconde noces, le 14 mai 1691, Marie-Catherine Guillet (alors âgée de 37 ans) veuve de Jacques Massé. Celle-ci a déjà quatre enfants issus de son premier mariage.
Fait intéressant et assez inusité : le même jour est célébré un deuxième mariage, soit celui de l’un des fils de Sébastien – Louis avec l’une des filles de Marie-Catherine,  Simone.

Et qui plus est, rapporte Jean Provencher sur son blog : « … neuf mois plus tard, à deux jours d’intervalle, l’une et l’autre femme accoucheront d’un enfant Provencher ».

De ce deuxième mariage de Sébastien avec Marie-Catherine naîtront trois filles : (1) Baptiste-Jeanne (1692-1750), (2) Marie-Catherine (1693-1745) et (3) Marie-Madeleine (1698-1743).
Fait à noter, les deux dernières ont été baptisées à Cap-de-la-Madeleine/Champlain.
Nous avons ici une première mention du village de Champlain, situé à quelques kilomètres au nord de Cap-de-la-Madeleine. (Voir la carte ci-dessous.)

Le blog de Jean Provencher (historien): « Les Quatre Saisons »

Selon Jean Provencher, Sébastien Provencher ( son ancêtre et également le nôtre par alliance, via sa fille Marguerite) ainsi que Marie-Catherine Guillet seraient tous deux décédés à l’hiver 1710-1711, alors que sévissait une grave épidémie de fièvre jaune ou « mal de Siam » dans la colonie.

Voici ce qu’il écrit en rapport avec leur succession :

« Chose certaine, le notaire Jean-Baptiste Potier, …. dresse un inventaire des biens de Sébastien et de Catherine le 4 février 1711. La présence de nombreux animaux — cinq bœufs, sept vaches, un taureau, deux génisses, quatre cochons et une truie — laisse croire que le décès est récent, car on n’a pas encore dispersé ce cheptel magnifique. Et, quand le notaire ajoute que les cohéritiers sont en train de battre le grain, il s’agit sans doute du fruit du travail de Sébastien au champ au cours de l’année 1710, aidé d’un domestique du nom de LeMerle. Et Sébastien n’était pas en retard pour le battage, car le grain ne se bat bien que par temps froid. »

 «    « L’examen des dettes passives laisse croire que les deux décès sont survenus à peu d’intervalle l’un de l’autre, car des sommes sont dues au chirurgien Duguay « pour ses peines et soins, et médicaments qu’il a fournis aux défunts », à un certain Rochereau pour les cercueils des défunts, à l’église du Cap-de-la-Madeleine pour leurs funérailles et au bedeau de la paroisse pour les deux fosses funéraires. »

 «    « L’inventaire nous dit que Sébastien et Catherine habitaient sans doute dans la maison appartenant à Sébastien avant son mariage, car celle-ci revient aux enfants de son premier mariage. L’autre concession, comportant « de vieux bâtiments qui y sont construits », revient aux enfants de Catherine avant son mariage avec Sébastien. »

 «    « Par ailleurs, l’examen de la grande variété des outils propriété de Sébastien laisse croire qu’il était fort habile dans le travail du bois. Il possédait également tout ce qu’il faut pour le travail de la terre. Avec sa traîne à bœufs, sans doute allait-il bûcher son bois sur la partie de sa terre en bois debout. La paire de raquettes et le fusil permettent de penser qu’il s’y rendait aussi chasser le petit gibier en hiver. »

Jean Provencher dans sa chronique souligne également la très forte inter-relation entre les familles Massé-Guillet et Provencher-Manchon. Si l’on se reporte au recensement de 1681, la famille de Jacques Massé dit Beaumier (âgé de 40 ans) et de Catherine Guillet (27 ans) compte quatre enfants : Simone (11 ans), Marie (8 ans), Louis (5 ans) et Jacques (3 ans). Le couple possède 5 bêtes à cornes et une terre de 16 arpents en valeur.

Nous avons déjà constaté que lors du mariage de nos ancêtres – Anthoyne Cottenoir et Marguerite Provencher, les noms de Jacques Massé et de Catherine Guillet apparaissent au contrat de mariage, et ont apposé leur marque (x) à titre de témoins.

En 1691, Sébastien Provencher et Catherine Guillet, tous deux veufs, se marient.
Et qui plus est, écrit Jean Provencher, « des six enfants de Sébastien (Provencher), deux de ses fils, Louis et Sébastien, épouseront deux filles du couple Massé-Guillet, Simone et Marie-Anne. Le troisième fils de Sébastien, Jean-François, épousera Marguerite Moreau, nièce de Catherine Guillet. Leur sœur Catherine Provencher, elle, épousera Louis Massé, du couple Massé-Guillet ».

La carte ci-dessous illustre une autre inter-relation, géographique cette fois, entre trois lieux qui acquerront une certaine importance au cours du 18ième siècle lors d’une prochaine chronique alors que nous examinerons plus en détail la vie de la famille d’Anthoyne et de Marguerite à Bécancour.

1) Cap-de-la-Madeleine : là où toute l’histoire des familles Provencher et Cottenoir a débuté

2) Bécancour : là où le couple Anthoyne Cottenoir et Marguerite Provencher s’installe.

3) Champlain : lieu d’où sont issues des membres de la famille Carpentier qui épouseront des Cottenoir vivant à l’Île Dupas.

carte_cap_becancourt_champlain

 

 

2 réflexions sur “Les Provencher

  1. Très intéressant Jacques, merci. Le 28 avr. 2017 5:27 PM, « Familles Cotnoir/Cottenoir/Préville d’Amérique » a écrit :

    > Classicalacarte.net posted:  » La belle-famille d’Anthoyne Si nous sommes > les descendants d’Anthoyne Cottenoir n’oublions pas que nous sommes > également les descendants de Marguerite Provencher qui épousa notre ancêtre > le 28 avril de l’année 1682. Le jeune mariée avait alors 16 ans  » >

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