Le lieu d’habitation des Provencher

Souvenons-nous que Sébastien Provencher était le beau-père de notre ancêtre à toutes et tous, Anthoyne Cottenoire qui a épousé sa fille, Marguerite Provencher, en 1682.

Le nom « Provencher » apparaît dans trois documents en rapport avec l’aménagement du Chemin du Roy qui relie Québec à Trois-Rivières et ensuite Montréal. (Actuelle route 138.)

1) Procès-verbal de 1710 du Grand Voyer Robineau

Ce qui nous paraît être la première mention du nom de Sébastien Provencher dans un document officiel ( si l’on exlut le recensement de 1681) nous vient du « Procès-verbal du Grand Voyer, Pierre Robineau de Bécancour, pour le grand chemin de la côte et seigneurie du Cap-de-la-Madeleine appartenant aux Pères Jésuites » rédigé le 9 juillet 1710.

robineau1710

http://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/exploration-colonisation/archives-nouvelle-france/Pages/item.aspx?IdNumber=42

Apparaissent également sur ce document entre autres, les noms de Pierre Le Boulanger, capitaine de milice, ainsi que ceux de Michel Rochereau, Robert Campion et Nicholas Lecacheux. Ces individus étaient tous inscrits au recensement de 1681.
À noter également que Pierre Le Boulanger est probablement celui qui a signé à titre de témoin principal au contrat de mariage d’Anthoyne Cottenoire et de Marguerite Provencher. Son nom apparaît également sur l’acte de mariage du couple.
Quant à Nicolas Lecacheux, c’est lui qui a vendu à Anthoyne Cottenoire, le 19 janvier 1680, selon Langlois, « … une terre de deux arpents de front dans la seigneurie de Villiers… » qui deviendra la seigneurie de Bécancour.

2) Procès-verbal de 1716 du Grand Voyer Robineau

Une seconde mention du nom de Provencher apparaît dans un autre compte-rendu, en date du 29 juillet 1716, du Grand Voyer Pierre Robineau de Bécancour. Il s’agit de Louis Provencher, fils, puisque Sébastien est décédé à l’hiver 1710-1711.

robineau1716
http://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/exploration-colonisation/archives-nouvelle-france/Pages/item.aspx?IdNumber=80



À Champlain, le travail était facile. La grand’route longeait le fleuve dans toute la paroisse: la côte était élevée et le terrain sec. Ici, le procès-verbal (29 juillet 1716) de Robineau paraît plus précis. Voyons-en les termes: « (il) a réglé, tracé et plaqué le chemin royal… à prendre au pont du ruisseau Laroche… et rejoindre l’ancien chemin tracé chez… Masson, le redressant jusqu’à la rivière aux Ânes ou il sera fait un pont solide… passera (à peu près) au milieu du Grand désert (brulé) de Louis Provencher fils, qu’il est nécessaire de ponter… lequel ira rejoindre le chemin du Cap… tracé.
https://www.sgq.qc.ca/images/_SGQ/R_LAncetre_plus_libre/ENT-LE-CHEMIN-DU-ROY.pdf

Extrait de : « Entretien – Le Chemin du Roy – 1ère partie » – paru dans L’Ancêtre, numéro 285, volume 35, hiver 2009

3) Ordonnance du 12 juillet 1722

La troisième mention du nom de « Provencher » réapparaît enfin dans une ordonnance de l’intendant Bégon « …qui enjoint aux habitants de Champlain, Batiscan et du Cap de la Madeleine de faire les Chemins et Ponts dans leurs paroisses, conformément au Procès-Verbal du Grand-Voyer, à peine de 10lbs. d’amende contre chacun des contrevenants… »
Le texte de cette ordonnance reprend pour l’essentiel celui du procès-verbal de Robineau de 1716 tout en précisant certains aspects des travaux à accomplir : à « … la rivière aux Ânes, … il sera fait un pont bon et solide, propre à soutenir le poids et la pesanteur des charrois, laquelle rivière passée, suivra l’ancien chemin, le redressant comme il est dit, et passera dans le milieu, à peu près, du désert de Louis Provencher, fils, … » et on ajoute un peu plus loin : « … il est nécessaire de ponter le chemin du désert brulé jusqu’à la hêtrière, ce qui doit être fait par tous les habitants en commun, attendu qu’un seul ne pourroit le faire, y ayant une savane de cinquante arpents… »

Conclusion :

On peut donc en définitive situer l’emplacement de l’habitation de la famille Provencher comme étant à courte distance de la rivière aux Ânes qui aujourd’hui porte le non de ruisseau des Aulnes, soit à une distance de 10km de Cap-de-la-Madeleine. (http://www4.rncan.gc.ca/recherche-de-noms-de-lieux/unique/EFIDD )

Le ruisseau des Aulnes se trouve aujourd’hui dans la municipalité de Champlain. Il se déverse dans le fleuve Saint-Laurent face à l’île Carignan.
https://www.google.com/maps/@46.4101272,-72.4164787,269m/data=!3m1!1e3?hl=fr

Une inconnue demeure toutefois. À quoi réfère-t-on par « chemin du désert brûlé » ou encore « désert de Louis Provencher » ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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